Ca ressemblait à un scénario impossible.

Inexpérimenté en politique, sans programme clair à part construire un mur avec le Mexique, arrogant à l’extrême, outrancier, insultant sans cesse Hilary Clinton, misogyne, Donald Trump horrifiait un maximum de gens et n’avait aucune chance.

Et bien il a gagné,

et comme le disait Oliver Stone, c’était prévisible. Il ne cherche pas à parler à la logique des gens mais à générer des émotions.

Quand on suit nos émotions, on ne réfléchit pas. Trump s’est appuyé sur la colère de la classe moyenne, l’a alimenté chaque jour à force de propos tous plus tonitruants les uns que les autres, et a ainsi entretenu un mélange de joie et de haine chez ceux qui ne supportent plus « l’establishment », les Clinton et leur présumée corruption.

Bref, il n’a pas parlé au cortex des électeurs

mais à leur cerveau limbique, dont les neuro-scientifiques savent qu’avec le cerveau reptilien il génère 90% de nos actes de façon inconsciente.

Ne traitons pas les américains de bourrins, nous ferions exactement la même chose, nous avons déjà fait des votes semblables – les président de la république française ne sont-ils pas élus sur le rejet de leur prédécesseur ?

C’est une force des grands vendeurs et des grands politiques de jouer sur nos émotions, notamment la joie et la peur. Trump, avec tous ses défauts, est un super vendeur. Reste à espérer qu’il y a quelque chose derrière la caricature apparente d’un mâle dominant à l’ego sur-dimensionné en quête perpétuelle de lumière et de pouvoir.

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